“Je suis profondément triste…”
…m’annonce “Marie”, 54 ans, marquée par de nombreuses difficultés qu’elle assume tellement seule.
“Mon Dieu, cette solitude qui pèse si lourd !”
Marie pose sur la feuille tout ce qui la rend si profondément triste.
Le stress est à 10, au maximum.
Les larmes coulent et la poitrine est oppressée.
Un grand problème d’alcool avec son fils de 19 ans, grande solitude, épuisement physique et émotionnel, euthanasie d’un chat de 13 ans, l’impression que les épreuves ne la lâchent jamais et qu’elle passe son temps à aider les autres et que personne ne l’aide, ne prend soin d’elle.
Marie note aussi à quoi ressemblerait sa vie dans l’idéal.
Puis, affirmation par affirmation, M. reprend contact avec une Réalité bien plus vraie pour elle :
Je suis profondément triste est remplacé par je suis profondément gaie :
Au plus profond d’elle-même, Marie reconnaît spontanément que c’est la gaieté qui l’habite, que cette tristesse n’est véritablement que superficielle.
Elle découvre que se laisser aller à ses émotions dites négatives, produisent les mêmes effets qu’elle observe de l’alcool et qu’elle aussi connait la dépendance à l’alcool.
Elle comprend que voir son fils dans des états qui vont jusqu’au coma éthylique fait grandir sa détermination encore instable, à arrêter sa propre consommation d’alcool.
Marie réalise que sa chatte, même si elle n’est plus là physiquement, est encore là de multiples manières : elle a laissé ses croquettes, rassemblé des photos dans les toilettes et ne cesse de la voir…
Là, sans être là….
Comme avec l’alcool : le corps est là mais pas la Conscience.
Comme avec Dieu qui est là sans être là “physiquement”.
Mais combien de fois pouvons-nous être là sans être là ?
N’est-ce pas aussi une part de notre Nature ?
Lorsque nous dormons, notre Corps est là mais pas notre Conscience.
Lorsque nous écoutons quelqu’un avec peu d’intérêt, ne sommes-nous pas là sans être là ?
Les défunts peuvent-ils être là sans être là ?
Marie a ensuite écrit une feuille entière de “j’ai de la chance parce que…” et a pu voir à quel point sa vie pouvait déjà être “idéale”.
Si vous ressentez quelquefois de la tristesse, cet exercice peut vous être bénéfique, relisez et complétez cette liste chaque fois que nécessaire, votre moral peut remonter très vite.
Le problème de solitude ?
Ce problème a pu être aussi une solution pour éviter une violence qui hantait une relation passée.
Mais la violence de la solitude est tout aussi insupportable pour Marie.
A moins qu’elle ne puisse devenir une douce compagne.
Marie a fini avec l’exercice si bénéfique qui permet de reconnaître qui nous sommes.
Elle est ainsi repartie avec une Foi redévivifiée et un désir puissant de libérer la “grande artiste” qu’elle peut être…grâce à une “solitude” qui lui donne le temps de créer.
Et savez-vous quoi ? Son fils dont elle n’avait plus de nouvelles depuis des jours, est juste revenu chez elle durant ce Travail.
Marie est repartie le coeur et l’esprit légers, pressée de retrouver son fils.
Sylvie, là avec vous qui me lisez, sans être là.