Sommes-nous corruptibles ?

Corrupt legislation, peinture murale
à la bibliothèque du Congrès des États-Unis,
par Elihu Vedder

La corruption est dénoncée comme le poison qu’il faut avaler pour arriver au Pouvoir.
CEUX-LA sont corrompus !

Pouvons-nous être sujet à la corruption ?
Pouvons-nous être l’objet de la corruption ?
Pouvons-nous agir contre notre devoir ?

Et qu’est-ce qui permet de corrompre ?
L’argent ?

L’argent permet-il de corrompre, de passer outre le droit et la morale ?

Campagne contre la corruption
à 
Nouakchott (Mauritanie)

Dessous de table, fraude, extorsion, favoritisme, détournements de fonds, pot de vin, …
La corruption peut prendre plusieurs formes
mais elle sert toujours le bénéfice personnel.

Essayons d’être « transparents » :

Nous ne faisons peut-être pas parti de l’élite gouvernante,
nous ne faisons pas parti de la grande corruption,
mais serions-nous corruptibles ?
Alimentons-nous une « petite » corruption,
si petite, qu’elle est invisible à côté de la Grande Corruption ?

Petit dessous de table, petite fraude, favoritisme…
« Petit poisson deviendra grand ! »

« Mais on ne peut pas comparer la corruption honteuse de certains avec celle du peuple
qui essaie de vivre dignement !!! »

Alors stoppons toute comparaison « illégitime » afin de ne pas réveiller « de vieux démons endormis »
Laissons dormir toute comparaison qui dérange…un peu trop.

L’univers se charge de nous ouvrir les yeux :
Ce qui est petit ne se voit pas, ce qui est gros se voit !
Vaut-il mieux prévenir que guérir ?

Robert Klitgaard  a posé l’équation schématique suivante en ce qui concerne la corruption :
Corruption = Monopole + Pouvoir – Transparence.
La transparence ! Chère transparence !
Avons-nous envie de vivre transparents ?
A quoi ressemblerait une vie transparente ?
Une vie où tout se sait, où l’on ne peut plus se cacher…
Un esprit transparent, un corps transparent…
Pas encore prêt aujourd’hui ?
N’allons pas si vite ?
et pourtant c’est le sens du monde :
même les hommes politiques ne peuvent y échapper.
Les médias se font l’écho de grands scandales.
Pourrait-il y avoir un monopole, des monopoles qui échappent à la transparence ?
Ceux qui tirent les ficelles ?
Et qui tire leurs ficelles ?
Qui tire mes ficelles ?
De qui suis-je la marionnette ?
Qui est le marionnettiste ?
Se pourrait-il que je sois à la fois le marionnettiste et la marionnette ?

« La marionnette peut se tromper, faire des fautes, dire des gros mots, elle peut être ridicule, moche…
Il y a ici une dissociation de l’objet-sujet qui déculpabilise le manipulateur quant à ses failles.
Jouer à la guerre avec des poupées ou des figurines ne permet ni de gagner, ni de perdre, 
mais uniquement de représenter le monde ; 
cela prépare le joueur à se confronter à la vie réelle, 
dans un cadre où une fausse manoeuvre n’a que peu de conséquences. »
Nathalie Rantz

Sylvie, marionnettiste et marionnette à l’occasion.

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