Concours en vue et …au bout du rouleau !
“Délabrement physique, au bout du rouleau, colère, absurdité de la vie, désemparée, prostrée, paralysée, désespérée, un monde hostile, mais qui m’en veut ?
Je sens dans mon ventre comme un bouillon de culture, comme un bain d’acide, de dissolvant… je me sens traquée.”…
S. est sur la route en direction d’Aix en Provence. Il est 6h20 et elle s’apprête à passer un concours : Capes de philo.
Répétition d’une même épreuve : cela fait trois ans qu’elle ne peut se préparer à des concours, car de manière invraisemblable, on lui impose des travaux extérieurs lourds dont 3 fois, celui de peindre un plafond et juste avant le concours : un véritable karma, si lourd.
Urgence, Work éclair en roulant vers Aix :
« Je dois faire des travaux qui m’éloigne du concours » devient « Je dois faire des travaux qui me préparent au concours» Est-ce que cela peut être vrai aussi ? NON !!!
Pourtant, à y regarder de plus près…
S. Est littéralement au bout du rouleau… de peinture, s’appliquant à boucher les fissures du plafond comme de son état psychologique 🙃
S. bouche les trous des murs et peut être aussi ses trous de mémoire, elle s’apaise déjà, peinture blanche purifiante pour le plafond comme pour son esprit : S. n’avait pas regardé les choses ainsi et la correspondance est troublante.
«Je dois faire des travaux intérieurs qui m’éloigne du concours…» S. est en train de les faire, en train de saisir qu’entre intérieur et extérieur il n’y a littéralement pas de différence et que ces plafonds à peindre par trois fois juste avant les concours, étaient un concours de circonstances qui la mettait dans les circonstances du concours. Le bouillon de culture ressenti dans le ventre est revenu dans sa tête de femme philosophe érudite, brillante en possession de tous ses moyens (pas de faille, pas de trous…de mémoire, la page blanche de la peinture blanche attend de se remplir).
Incroyablement congruent non ? S. À perdu toute colère envers les 3 personnes et la vie qui lui ont commandé de peindre un plafond alors qu’elle voulait tellement réviser.
“La voilà prête” pour le concours, “la voie l’apprête” pour le Capes.””