The Work

La vie de famille… des journées qui peuvent être éprouvantes :
Un conjoint pas toujours d’accord, des enfants pas toujours d’accord, et soi pas toujours au diapason !
Comment accorder les violons de tous les membres d’une même famille ?
Est-ce seulement possible ?

1ère mesure : Utiliser le diapason qui donne le “La”


En musique, l’accord se fait autour du La.
Une famille, c’est comme un orchestre de plusieurs instruments :
Pour créer l’accord, il faut être “là”, dans le “ICI et maintenant”,
oublier les phrases assassines qui évoquent un passé culpabilisant, douloureux
ou un futur angoissant, copie d’un passé souvent mal interprété.

Lors d’un désaccord, il y a souvent un membre qui tient le diapason du La.
Essayons de l’écouter, de se rendre à son accord, il est source d’accord.
C’est un exercice, un entraînement, de pouvoir analyser et résoudre toute perturbation
en restant dans le présent.

2ème mesure : s’habituer à la contradiction.


Que ce soit dans la vie de couple, de famille, professionnelle,
quelle que soit la forme de la relation,
nous avons tout intérêt à nous habituer à la contradiction,
car l’esprit de contradiction est inhérent à la nature humaine.

L’index qui pointe l’autre

Comment réagissez-vous quand quelqu’un vous contredit ?
Si c’est votre conjoint ? votre enfant ? un parent ? un ami ? une connaissance ? un inconnu ?
Avez-vous quelqu’un autour de vous qui vous contredit souvent ?
Vos enfants font-ils ou sont-ils le contraire de ce que vous leur demandez ?
L’esprit de contradiction, comment le supportez-vous ?
Imagineriez-vous une vie sans être contredit ?

Peut-on aimer contredire ou être contredit ?
Les comiques utilisent la contradiction : elle fait rire !
Et dans notre vie en vrai, quand on n’est plus “devant l’écran” ?

“Je ne supporte pas la contradiction !
Qui serais-je sans cette pensée ?
Mieux sans doute, et plus joueur, plus rieur, plus enfant peut-être…
je serais un spectateur devant un spectacle comique peut-être ?

horizontal et vertical

Découvrons les retournements :

“Je supporte la contradiction.”
Ne sommes-nous pas encore en vie ?
C’est donc que nous la supportons.
La vie supporte la contradiction,
la contradiction en est même le support vital,
elle est à la base de toute vie :
la vie ne naît-elle pas avec les contraires, un élément féminin + un élément masculin ?

Quelqu’un vous contredit ?
Dites-vous que c’est pour vous rendre plus vivant, peut-être…

Je ne supporte pas la copie / la ressemblance !

“Les autres sont ton miroir :
Tu te vois en eux, mais ce que tu vois n’est pas exactement toi-même,
sinon tu te reconnaîtrais.
C’est le toi que tu refuses, celui que tu ne veux ou ne peux pas voir.” (soufisme)

Celui qui me contredit, me ressemble-t-il ?
Fait-il comme moi ?
Est-ce que je suis moi-même contradictoire, dans mes actes, mes paroles, mes pensées ?
Si je regarde bien, qui suis-je vraiment ?
Je ressemble à un homme mais ai-je aussi des aspects féminins ?
Je ressemble à une femme mais ai-je aussi des aspects masculins ?
Je ressemble à un adulte mais mon âme d’enfant est-elle prête à se réveiller ?
Je ressemble à un être humain, mais suis-je aussi un être divin et puis-je ressentir l’animal en moi ?

Je suis peut-être très contradictoire si je regarde bien.
Est-ce que c’est une bonne chose ?

Je ne supporte pas ma propre contradiction !


Est-ce difficile de se rendre compte que nous sommes contradictoires ?
Est-ce difficile d’accepter nos propres contradictions ?
Nous pouvons passer toute notre vie à rencontrer la contradiction
sans voir qu’elle est l’essence de la vie
qu’elle est notre essence même,
que nous sommes une chose et son contraire en même temps.
Et tant que nous continuons à fermer les yeux ou à faire la guerre à celui qui est mon “opposé”,
alors la séparation est notre lot avec son cortège de souffrances.


Pouvons-nous nous reconnaître dans celui qui nous contredit ?
Pouvons-nous nous reconnaître dans celui qui nous critique ?
Pouvons-nous nous reconnaître dans celui que nous critiquons ?


Les contradictions nous permettent de mieux nous connaître et de mieux nous aimer.
Mais elles peuvent aussi produire des murs de séparation et des années-lumière de distance.


Dire le contraire, s’exposer au contraire,
c’est l’exercice du Work de Byron Katie.
Et lorsqu’il est pratiqué quotidiennement, ainsi que Katie le recommande,
rapidement les murs s’écroulent et les distances deviennent moindres.


Avec le work, les contraires peuvent devenir des synonymes,
quand la vie nous y invite,
et le contradicteur n’est alors plus qu’un copieur…à notre ressemblance.
Et les contradictions de la vie familiale peuvent devenir hilarante,
de temps en temps.
Imaginez-vous en train de scénariser votre vie de famille…


Sylvie, avocate du “diable”.